Yukos est mort, succès à court terme, échec à long terme ?
Avec la faillite de Youkos, le domaine public russe reprend encore plus la main sur le secteur pétrolier.
Les vieux réflexes soviétiques reviennent. Mais ce qu'a l'air d'ignorer Poutine est que les conséquences des vieux réflexes reviendront également.
La gestion publique russe est un modèle d'inefficacité sans parler de la corruption et tous les autres maux gangrénant l'Etat russe.
Cette inefficacité ne va pas aider le secteur pétrolier russe à se développer. Sans une ouverture libérale du secteur énergétique, la Russie va se retrouver avec les mêmes maux chroniques : sous-investissement et gaspillage. La seule chose qui permettra de sauver les meubles sont les cours élevés du pétrole qui permettent de faire face actuellement à l'incurie du secteur public russe.
Mais à moyen-terme, le secteur pétrolier russe va en subir les conséquences et par effet de contagion risquent de peser à leur tour sur les cours pétroliers. Si l'investissement russe dans le domaine énergétique ne se développe pas, la production va stagner, voire régresser, ce qui aura un effet mécanique sur l'offre mondiale et donc sur les prix.
Les pays occidentaux doivent exercer des pressions beaucoup plus fortes sur la Russie pour qu'elle respecte les règles de marché, de droit et qu'elle ouvre son économie aux investissements étrangers. Les russes en sortiraient gagnants, de même que le reste du monde. Le seul qui perdrait quelque chose est le 'tsar' russe qui n'aurait plus la dernière arme stratégique qui lui reste : l'énergie. Mais ce que Poutine ignore est que si son arme n'est pas bien entretenue, elle perdra de son efficacité. L'histoire devrait lui enseigner que la course aux armements n'a jamais été la voie du succès pour la Russie.
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