Prisonniers des politiques

Je suis, comme vous tous, deux fois prisonnier politique : prisonnier des hommes politiques qui décident pour moi sans mon consentement et prisonnier de leurs politiques qui m'astreignent à des obligations que je n'ai pas choisi. Mon seul mot d'ordre : Libérez-nous des politiques !

08 août 2006

8,1 % des trains belges en retard

La dotation publique de 2,671 milliards d'Euros sur 3 ans ne suffit apparemment pas à la SNCB.

Tel un dinosaure soviétique, la SNCB n'en finit pas de coûter au contribuable belge pour des résultats totalement insuffisants.

Entre le népotisme, la mainmise des syndicats, les projets pharaoniques tirés en longueur et la confusion Etat/SNCB, il y a peu de chance d'avoir une entreprise efficiente.

Pourtant notre pays compte de fameux atouts pour que le rail se porte bien. Réseau dense, peu de montagnes, distances courtes, peu de conditions atmosphériques extrêmes, passage obligé pour beaucoup de voyages européens etc.

Comment, avec de pareils atouts, avoir une SNCB qui ne soie pas une machine à cash ?

L'explication est très simple : l'intervention de l'Etat. La SNCB est un formidable outil politique et une excellente base d'électeurs. Privatiser tous ses électeurs seraient dommageables à la particratie belge.

Pourtant face à la pression de la réalité, au coût réel et aux engagements européens, la SNCB sera privatisée un jour ou l'autre.

Rapportera-t-elle pour autant de l'argent à ses futurs actionnaires ? Après une solide chasse aux départements/éléments les moins productifs, par des appels à la sous-traitance et une amélioration de la productivité du personnel, on peut espérer que la situation s'améliorera. C'est la condition sine qua non pour attirer des investisseurs au rachat de la SNCB.

Mais des facteurs exogènes resteront attachés à la SNCB comme des boulets aux pieds d'un prisonnier.

La question à laquelle il faut répondre :

Pourquoi le voyageur lambda prendra le train au lieu de sa voiture ?

Si j'achète un billet 2ème classe AR pour 120 kms, cela me coûte +/- 30 EUR.

Soit pour une personne : 0,12 EUR du kms
Pour deux personnes : 0,24 EUR du kms
Pour trois personnes : 0,36 EUR du kms
etc.

Si je prends ma voiture, le coût marginal est identique, voire moins cher pour 2 personnes ou plus. Sans parler du confort, de la flexibilité etc.

Donc, en tant que consommateur, mon intérêt va me pousser à prendre ma voiture.

Pourquoi le coût marginal d'une voiture est-il si faible ?

Les coûts variables d'une voiture sont : usure, pneus, entretien, carburant
Les coûts fixes sont : une grande partie de l'amortissement, assurances, taxes

Les assureurs commencent à proposer des produits liés au nombre de kms parcourus, ce qui tend à introduire une composante variable dans le coût. Si le secteur n'était pas si réglementé, nulle doute que nos assureurs créeraient des produits beaucoup plus diversifiés.

L'amortissement dont 21 % est de la TVA est un coût fixe.

Les taxes de roulage et d'immatriculation sont fixes qu'on roule peu ou beaucoup.

Donc finalement, les "petits rouleurs" payent pour les gros.

De même que la taxe sur les carburants pèse sur les consommateurs de carburants et pas sur les usagers des voiries. Si vous avez un véhicule qui consomment 10 l/100 kms sur une petite route, vous payerez 2 x plus de taxes sur le carburant que si vous consommez 5 l/100 kms sur une autoroute.... (même si l'autoroute coute 5 fois plus à construire et à entretenir qu'une petite route).

La solution serait de faire payer à l'usage en supprimant toutes les taxes fixes. Et pour que le réseau routier soit bien géré, il faudrait confier sa gestion à des entreprises privées, ce qui signifie la privatisation.

Donc, en privatisant le rail ET la route et en cessant de privilégier fiscalement l'un plutôt que l'autre, on remet les pendules à l'heure et une saine concurrence pourra s'installer entre les différents modes de transport.

1 Comments:

Anonymous Anonyme said...

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16:58  

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