bye-bye news.google.be

La presse belge a réussi à sortir de Google. Si on tape news.google.be, pratiquement plus aucune actualité belge.

Quelques questions à nos amis journaleux :

Pensez-vous vraiment que le fait de ne plus être repris dans news.google.be va augmenter vos ventes ou vos abonnements ?

Quand on clique sur un lien dans Google News, avez-vous remarqué qu'on est dirigé vers le site linké ? Et qu'on y voie les pubs ? Et qu'à de très rares exceptions (et involontaires), l'article disponible l'est tout autant si on ne vient pas par Google ?

Mais tout bon suceur de subventions se doit d'avoir des idées d'arrière-garde. Alors que toutes les entreprises se battent pour apparaître dans Google, les journaux de notre bien-aimé pays veulent ne plus y apparaître.

Avez-vous pensé, ami journaleux, que si ce ne sont pas vos journaux qui seront listés sur Google, cela sera d'autres journaux ? Et si tous les journaux classiques de tous les pays sortiront de Google News, il y aura d'autres sources d'informations (peut-être moins formatées et tendancieuces que les vôtres).

Combien de sites de qualité n'ai-je pas trouvé via news.google ?

Mais combien de fois n'ai-je pas remarqué que chaque actualité était reprise avec les mêmes mots par toute la presse ?

Oui, Google News compare aussi les sites et permet de se rendre compte que rares sont les journaux proposant quelque chose de différent.

Donc, sortir de Google News, c'est accepté le verdict du darwinisme journalistique. Les plus faibles meurent et disparaissent. Sauf si la fée Subside vient à leur secours.

N'avez-vous été surpris il y a quelques années par la presse quotidienne gratuite ? Qu'attendez-vous ? Une nationalisation ? Une taxe pour la presse multiple et socialement équilibrée ? Plus de subsides ?

Quand je vois la qualité de nos journaux belges, j'ai du mal à comprendre qu'il y aie encore des gens qui les achètent. Et sortir de Google News n'y changera rien.

Camarades journaleux du XXème siècle, il y a une toute grande nouvelle pour vous : nous sommes en 2006, donc au XXIème siècle. Il serait peut-être temps de le comprendre et de s'adapter.