Prisonniers des politiques

Je suis, comme vous tous, deux fois prisonnier politique : prisonnier des hommes politiques qui décident pour moi sans mon consentement et prisonnier de leurs politiques qui m'astreignent à des obligations que je n'ai pas choisi. Mon seul mot d'ordre : Libérez-nous des politiques !

03 octobre 2006

Logements social-aux

J moins quelques jours pour nos belles élections communales.


Un point commun à toutes les couleurs (je ne dis plus partis car il est difficile de les différencier) : tout le monde demande plus de logements subsidiés.


Qu'on les appelle logements sociaux, logements moyens, chèque-logement etc., ils sont tous d'accord sur ce point.


Il est pourtant clairement démontré qu'en offrant des logements moins chers que le prix du marché, la demande excédera toujours l'offre. Donc, il n'y aura jamais suffisamment de logements subsidiés. Si, un jour, par miracle, toute la demande régionale sera satisfaite, de nouveaux habitants venant des régions limitrophes seront également intéressés par du logement subsidié, ce qui relancera la demande... C'est une spirale sans fin.

On peut rappeller trois grands effets pervers du logement subsidiés :

L'attribution d'un logement ou l'octroi d'un loyer subsidié dépend des revenus du locataire. Comme tout effet de seuil, ce système stimule le locataire à ne pas améliorer sa situation pour continuer à bénéficier de l'avantage octroyé. Donc, le logement subsidié est une machine à entretenir des pauvres.

L'autre point est la manière dont les logements subsidiés sont attribués. La demande excédant perpétuellement l'offre, il faut définir des règles d'octroi. Celles-ci sont souvent déterminées arbitrairement par le monde politique. Certains se verront attribuer un logement subsidié tandis que d'autre pas... Sans parler des sommes considérables qui sont en jeu et qui attirent la convoitise de beaucoup de monde malhonnête.


Le dernier point est moins connu mais tout aussi important. Les logements subsidiés prennent la place de logements privés au prix du marché, raréfiant l'offre (moins de terrains disponibles pour bâtir, moins de batîments à rénover...). Cela a pour effet sur le marché non subsidié de faire montrer les prix. En faussant totalement le marché immobilier, le logement subsidié a énormément d'effets pervers que les politiques dans leur immense clarté essayent ensuite de corriger (par un bloquage des loyers par exemple).

Tout cela sans parler du côté immoral du racket légal organisé auprès de tous ceux n'ayant pas la chance d'avoir un logement subsidié. On en arrive au point où une famille d'assistés habite pendant des années dans des quartiers facilement accessibles alors qu'un employé moyen doit passer plusieurs heures dans les transports pour aller travailler car il lui est impossible de trouver un logement à un prix raisonnable en ville.


Quand nos politiques vont-ils donc nous libérer de leur politique du logement ?

Crédit photo : Foyer Ixellois